jeudi 13 juin 2013

Atelier sur la désinfantilisation


Le 22 mai 2013, M. Guy Taillon est venu  parler à un groupe de membres du Centre communautaire Radisson de  l’infantilisation versus la responsabilisation, une orientation que s’est donnée notre Centre depuis quelques années.

À ce que je comprends la désinfantilisation, c’est faire confiance aux personnes même si physiquement plus limitées ça n’empêche pas qu’elles sont lucides et capables de prendre des décisions pour elles-mêmes. Elles savent autant que monsieur et madame tout le monde ce qu’elles veulent.

Ne pas penser à leur place sous prétexte que l’on désire prendre soin d’eux. Une personne handicapée adulte vit des situations dans lesquelles elle exerce son jugement, mais lorsqu'elle est accompagnée, la personne lui dicte sa conduite.  Exemple; Céline  vit seule en appartement. Lorsqu’il fait zéro degré Celsius dehors, elle ne sent pas le besoin de mettre de chapeau, mais lorsque Manon va la visiter et qu’elles sortent ensemble, celle-ci lui dit de mettre son chapeau pour ne pas attraper froid.                                                                                   

Un autre exemple: mercredi passé, un groupe de dix membres du Centre est allé au Musée des Beaux Arts de Montréal visiter l’exposition sur le Pérou. Guy, un des participants qui se déplace en fauteuil roulant manuel et est non verbal arrive au musée. Yamina, une accompagnatrice, voulant l’aider à pénétrer à l’intérieur pousse le fauteuil de Guy vers la rampe d'accès. Les poignées de son fauteuil sont munies d’un mécanisme semblable à celui des freins à vélo attachés aux guidons. N’étant pas avisé de ce mécanisme, Yamina prend entre ses mains la totalité des poignées arrière du fauteuil de Guy. Résultat: celui-ci se retrouve  le dos au sol, le fauteuil   complètement renversé.   Croyant à un bris du fauteuil, Jocelyne, une de nos deux enseignantes présentes décide d’appeler le 911. Les ambulanciers arrivent et réussissent à redresser le fauteuil de Guy. Leur intervention terminée, on demande la date de naissance de Guy. Jocelyne connaît l’année, mais elle ignore le jour et le mois. Elle demande à Guy de les lui indiquer avec son tableau de communication. Les ambulanciers repartirent impressionnés par le savoir-faire de Guy et celui-ci a pu passer la journée au musée.



En terminant, méfiez-vous des apparences, car derrière celles-ci vous ne savez pas ce qui se cache.

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