mardi 12 mars 2019

Une tablette qui casse la glace


Nous étions au mois de septembre, mon appartement était en rénovation. Durant la journée je ne pouvais pas lui avoir accès. Les ouvriers étaient là dès 8 heures du matin. Je passais donc mes journées dans la salle communautaire de l’immeuble que j’habite, Propulsion.


La semaine précédente en prévision de ce temps, je planifie une sortie au complexe Desjardins et je demande un accompagnement à l’organisme PIMO qui a pour mission d’accompagné les personnes à mobilité réduite lors de leurs sorties extérieures.  On me l’accorde  pour le mercredi 12 septembre. Ce sera Agathe qui m’accompagnera.

Le mardi soir à l’heure du souper, j’apprends que mes services de câble, internet et ma ligne téléphonique ont été déconnectés. Impossible de communiquer avec mes proches. Après le souper, je peux accéder à  mon appartement. Aucun moyen de communiquer avec ma sœur pour lui dire de ne pas s’inquiéter,  je vais bien, les ouvriers ont déconnecté mes services Vidéotron pour le temps des travaux dans mon appartement. Je désire en informer ma sœur pour  qu’elle ne soit pas inquiète au cas où elle voudrait communiquer avec moi que je ne lui répondre pas. Soudain, j’y pense,  le lendemain en allant au complexe Desjardins j’aurai accès au service de WI-FI. Je décide que j’apporterai ma tablette électronique pour pouvoir communiquer avec ma sœur.

Le mercredi, je quitte mon appartement pour laisser la place aux ouvriers qui arrivent dès 8 heures du matin.  Je descends déjeuner dans la salle communautaire de l’immeuble où j’habite, après avoir mangé, je prends un temps de lecture jusqu’à l‘heure de me préparer pour aller au complexe. 10 heures arrive,   je commence à me préparer pour attendre mon transport adapté prévu pour 10 :30. J’apporte avec moi, ma tablette électronique et je fixe à mon fauteuil roulant ma table de positionnement pour pouvoir écrire à mon aise rendu sur place.

Le transport arrive à 10;30 précise. J’arrive au Complexe avant l’heure prévu du rendez-vous prévu pour 11 heures avec Agathe. J’attends, 11 heure et 5 Agathe est un peu de retard, 11 heure et 15 elle n’est toujours pas arrivée. Je commence à m’inquiéter.
Je commence à penser à la manière dont je pourrais m’y prendre pour demander de l’aide afin de m’informer de ce qui arrive à Agathe qui ne se présente toujours pas au lieu   de rendez-vous. Et pour moi, ce n’est pas évident avec mes difficultés d’élocution et le stress causé par la situation de demander de l’aide à un inconnu.

Tout à coup, j’y pense, je sors ma tablette électronique du sac, je la dépose sur ma table qui est fixer à mon fauteuil roulant et j’écris ; Mon nom est Denise, mon accompagnatrice, Agathe n’est pas arrivée, pouvez-vous m’aider à communiquer avec l’organisme PIMO. Avec cela, je vais dans le magasin situé près du lieu du rendez-vous. J’approche une vendeuse, je lui demande de regarder ce que j’ai écrit. Elle accepte de lire, ce qui m’apaise et me met en confiance, Elle me demande le numéro de téléphone de PIMO. Je lui indique, cette fois de vive voix, de regarder  dans ma sacoche il y a un calepin à l’intérieur. Elle téléphone à PIMO, Roger rejoint Agathe qui m’attend à une autre porte du Complexe.

Dès qu’Agathe a su l’endroit où je me trouvais, elle est venue à ma  rencontre et la journée a pu se dérouler de manière agréable et je garde un bon souvenir de cet évènement puisque cette vendeuse a eu une écoute attentive pour me venir en aide.


 

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